Dans le but de valoriser les différents métiers qui participent à la mise en place d’un parc éolien en mer, nous avons interviewé Lucile Lezaun, Risk Manager. En charge d’animer et de coordonner le processus de gestion des risques du projet, elle revient sur son quotidien et ses différentes fonctions au sein du parc. 

Lucile Lezaun
Risk Manager

Quel est ton métier/rôle au sein du projet  ? 

Je suis Risk manager pour la construction du parc. Mon rôle est d’animer et de coordonner le processus de gestion des risques du projet. Avec les différentes équipes de construction, nous identifions et évaluons les risques pour comprendre les impacts possibles sur le planning, les coûts, la performance et l’environnement du projet ; puis nous mettons en place des actions qui permettent de réduire les menaces qui pèsent dessus ou bien au contraire de maximiser les opportunités qui peuvent se présenter. J’effectue aussi des analyses qui permettent d’aider à la prise de décision.

En parallèle, j’évalue aussi les coûts, les risques et les plannings de nouveaux projets en développement.

 

A quoi ressemble une journée type ? 

Je travaille dans nos bureaux à La Défense. Chaque journée est rythmée par des réunions d’échanges avec les équipes ou les fournisseurs et des temps de travail individuel : préparation des réunions, réalisation d‘analyses de risques spécifiques et synthèse des éléments clés pour le management du projet.

 

Quel rôle vas-tu jouer dans les mois de construction à venir ? 

Le mot clé du Risk Manager c’est : anticipation. Jusqu’à ce que l’installation des fondations démarre, je vais continuer à travailler avec l’équipe et le fournisseur sur les actions de réduction des risques. Puis viendra le moment de « se jeter à l’eau » ! A ce moment-là, des équipes dédiées gèreront les travaux en mer à l’heure près, et informeront le reste du projet de l’avancée des travaux. J’intègrerai alors les retours d’expériences sur ces opérations en mer dans l’analyse des risques du projet au fur-et-à mesure, pour continuer à anticiper les risques à gérer sur les lots qui suivent : câbles inter-éoliennes et éoliennes.

 

Qu’est ce qui te donne satisfaction dans le poste que tu occupes ? 

En tant que risk manager, j’aime le fait d’avoir une vision globale du projet, tout en approfondissant ponctuellement des aspects spécifiques avec les experts.
J’ai la chance d’avoir des collègues qui partagent volontiers leurs savoirs et viennent d’horizons différents, tant culturels que professionnels. C’est une aventure humaine et professionnelle très enrichissante !

 

Quel est ton parcours ou comment es-tu arrivé chez EDF Renouvelables ? 

 Je suis arrivée chez EDF Renouvelables en janvier 2020 dans l’équipe coût, planning, risques du département « énergies marines renouvelables », 1 an avant le démarrage de la phase de construction pour préparer la décision d’investissement. C’était mon premier poste. Petit à petit, je suis montée en compétence sur les sujets risques et j’ai pris le poste de Risk Manager en février 2021. 

Les problématiques liées à l’énergie m’ont intéressée très tôt dans mes études : d’abord les problématiques géopolitiques en prépa commerce, puis environnementales à l’EM Lyon, où j’étais engagée dans l’association d’économie sociale et solidaire (NOISE) de l’école. Attirée professionnellement par le secteur de l’énergie et des infrastructures durables, j’ai souhaité approfondir ma compréhension des enjeux, notamment techniques, en intégrant le cursus d’ingénieur généraliste de l’Ecole Centrale de Lyon grâce à un parcours de double diplôme exigeant mais très complémentaire mis en place par les deux écoles. Après un stage sur les écoquartiers, un échange universitaire à Kyoto et 6 mois au Kenya à développer des projets d’énergies renouvelables et d’électrification rurale, j’ai eu envie de travailler sur des grands projets industriels et durables en France et j’ai intégré la direction Energies Marines Renouvelables chez EDF Renouvelables.

 

Quelles qualités faut-il pour occuper ton poste ? 

Être Risk Manager demande des qualités de communication, d’analyse/synthèse et de la rigueur. Il faut aimer être en contact et à l’écoute des autres pour animer et coordonner les échanges, être curieux pour comprendre les enjeux des sujets, être rigoureux pour analyser et synthétiser un grand nombre d’informations et être pro-actif pour anticiper les points bloquants. 

Quelles sont tes passions ? Ton livre, chanson, film préféré ? 

J’aime beaucoup le Japon et sa culture : je reste toujours à l’affût du dernier film japonais sorti en salle, d’un restaurant authentique à découvrir, et d’expositions sur l’art et l’artisanat japonais.
La musique est aussi une passion. Une fois par semaine, je chante et joue de la flûte traversière dans mon groupe de Jazz.